Le programme repose sur deux principes : l’utilisation de techniques simples et la participation des bénéficiaires à tous les stades du projet depuis la définition des besoins, en passant par la conception, la réalisation, jusqu’à l’évaluation. Grâce à ce programme, le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural a augmenté considérablement. En 2004, le programme a obtenu un prix des Nations Unies, « United Nations Public Service Awards » dans la catégorie amélioration des performances des services publics.
Le PAGER est venu pour rattraper le retard accusé par le secteur de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural, avant les années 1990, par rapport au milieu urbain où le taux de branchement au réseau de l’eau potable avait atteint presque 100%.
En 2002, le Gouvernement Marocain a décidé dans sa déclaration gouvernementale, d'accélérer la mise en œuvre de ce programme en invitant l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable à intensifier ses investissements dans le milieu rural et à faire le nécessaire pour assurer l’approvisionnement en eau potable de toute la population.
Ainsi, le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural à atteint 96 % à fin de 2016. Ces réalisations n’auraient été possibles sans une forte volonté politique et sans un cadre réglementaire adapté. C’est dans cette optique que fut promulguée la loi 10-95 promulguée par le dahir n° 1- 95- 154 du 16 août 1995.
Composantes du PAGER
Deux systèmes d’accès à l’eau ont été adoptés et consistent en la réalisation des points d’eau aménagés à partir d’un ouvrage de captage (puits, forage, source…) et des points d’eau (bornes fontaines) alimentés à partir de piquages sur les conduites régionales. Parmi les nouvelles orientations du programme, la réalisation des branchements individuels à domicile dans le cas où le besoin de la population rurale à ce service est exprimé et les conditions technico-économiques le permettent.
Exécution du PAGER
La stratégie de mise en œuvre du PAGER est basée d’une part, sur le partenariat entre les collectivités territoriales, maître d’ouvrage, et les services de l’Etat, chargés de la réalisation de ce programme et d’autre part, sur l’approche participative qui consiste essentiellement à impliquer les communes et les populations locales à toutes les étapes d’exécution des projets. Les programmes annuels d’intervention sont validés par les commissions provinciales et préfectorales présidées par les Gouverneurs.
Depuis le démarrage de ce programme, les efforts considérables déployés par les différents intervenants ont permis d’engager des investissements de l’ordre de 18 Milliards à fin 2016 dont 2,25 Milliards DH accordés par le Ministère de l’Intérieur/Direction Générale des Collectivités Locales, pour permettre aux communes de mobiliser leurs quotes-parts au financement des projets.
Ces efforts ont permis de porter le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural à 96 % à fin de 2016, soit la desserte d’environ 12,8 millions d’habitants.
Financement du PAGER
Le financement du PAGER est assuré à travers les contributions des collectivités territoriales et des usagers bénéficiaires, le budget général de l’Etat, la surtaxe PAGER, les dons et prêts concessionnels.
S’agissant des contributions des communes, le Ministère de l’Intérieur accorde annuellement des dotations spéciales, au titre de la TVA, aux communes rurales à faibles capacités financières.
Perspectives du PAGER
- Poursuite de la généralisation de l’accès à l’eau potable en milieu rural pour atteindre 98,5% en 2021.
- Réalisation des réseaux de distribution d’eau potable au niveau des centres chefs-lieux des communes rurales (une vingtaine par an).
- Mise en œuvre d’un programme de réhabilitation et de mise à niveau des points d’eau défaillants.