Les nouveaux défis et les nouveaux moyens à mettre en œuvre pour améliorer l’écosystème de la mobilité urbaine

Le futur de la mobilité urbaine

La mobilité urbaine est devenu une question fondamentale qui nécessite de combiner les contraintes démographiques avec les impératives environnementaux et les réalités financières dans un monde qui change, afin d’échanger sur cette réflexion, la Direction Générale des Collectivités Territoriales et l’Institut Groupe CDG ont organisé, le 27 juin 2022, un webinaire sur « Le futur de la mobilité urbaine ».

L’objectif étant d’échanger sur les nouveaux défis et les nouveaux moyens à mettre en œuvre pour améliorer l’écosystème de la mobilité urbaine afin qu’elle devienne plus inclusive plus durable et quelle gagne en efficacité.

Les échanges lors de ce webinaire ont permis de soulever les enseignements suivants :

La bonne gouvernance des transports : consiste à œuvrer pour un meilleur renforcement de l’organisation institutionnelle notamment à travers le recours à l’intercommunalité. Actuellement, la loi organique permet de créer des établissements de coopération intercommunale (ECI) lorsqu’il s’agit d’une juxtaposition de territoires ou créer des groupements de collectivités territoriales (GCT). Le Maroc dispose actuellement d’une bonne couverture des territoires avec 11 ECI et trois GCT.

L’amélioration du fonctionnement du secteur des transports s’effectuera aussi bien par la création des SDL (On compte six SDL actuellement) que par certains mécanismes contractuels notamment les comités de suivi dans le cas de gestion déléguée, les services permanents chargés d’établir le relai entre les autorités délégantes et délégataires ainsi que les mécanismes de régulation.

La planification des transports : 12 plans de déplacement urbain (PDU) ont été achevés et six plans de mobilité urbaine durable sont en cours de réalisation.

Le couple urbanisme-mobilité doit fonctionner de pair. Actuellement, on constate qu’il y a une asymétrie juridique entre le plan d’urbanisme, qui est opposable et un plan de mobilité durable qui ne l’est pas. Un travail est en cours pour rapprocher ces deux documents.

Casablanca a été l’une des premières villes du Royaume à se doter d’un plan de déplacement urbain, dont l’une des principales recommandations a été la création de la société de développement local Casa Transports, en charge d’offrir un transport en commun de qualité à tous les casablancais.

L’adoption de plans de mobilité urbaine durable doit être généralisée à toutes les villes aujourd’hui. Les plans de mobilité urbaine durable doivent se faire dans le cadre d’une concertation étroite avec les schémas directeurs d’aménagement, (Plans d’aménagement et dans la planification urbaine de manière générale).

Le financement des transports : pour ce volet il existe deux supports budgétaires : le fonds d’accompagnement des réformes du transport FART créé en 2007 pour soutenir les opérateurs du secteur des transports et amendé en 2014 pour intégrer le financement des infrastructures. Il est doté en moyenne de deux milliards de dirhams par an, et le CAS TVA qui permet aussi d’apporter des appuis financiers importants aussi bien pour la réalisation des infrastructures que pour l’accompagnement des gestions déléguées.

La question du financement reste un enjeu majeur pour le développement d’un système de transport urbain de qualité, complet, interconnecté et qui s’inscrit dans la durabilité, éléments essentiel de la stratégie de la mobilité urbaine actuellement en phase d’actualisation.

Ont participés à ce débat M. Abdelmajid BEN OUMRHAR, Chef de la Division de la Contractualisation et des Partenariats, Direction de la Mobilité et du Transport / Direction Générale des Collectivités Territoriales, M. Nabil BELABED, Directeur Général de Casa Transports, M. Mounir EL HOUMA, Directeur du Pôle Infrastructures, Novec. Directeur Général, Novec Gabon, Mme. Kawtar BENABDELAZIZ, Conseillère technique en Transport et Climat, GIZ.

 

 

 

 

29/06/2022