La gestion de la circulation et de la voirie reste en deçà des aspirations définies dans la stratégie nationale des déplacements urbains

La gestion de la circulation et de la voirie reste en deçà des aspirations définies dans la stratégie nationale des déplacements urbains. Tel est le constat exprimé par M. Noureddine Boutayeb, Wali Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur lors de son allocution d’ouverture de la journée de réflexion sous le thème «Gouvernance et financement durable du transport public urbain », organisée par l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux « AMPCC » et le Réseau Marocain de transport public « REMATP » le 04 Novembre 2014 à Rabat.

M. le Wali, Secrétaire général a rappelé l’historique de la prise en main des déplacements urbains depuis 2006, l’année de démarrage de l’étude pour l’élaboration de la stratégie nationale des déplacements urbains menée par le Ministère de l’Intérieur avec l’appui de la Banque Mondiale, la création en 2007 du Fonds d’accompagnement des réformes de transport routier urbain et interurbain « FART », l’élaboration et la validation de la stratégie nationale des déplacements urbains en 2008, jusqu’à l’amendement du FART en 2014 et la signature de l’arrêté conjoint du Ministre de l’Intérieur et du Ministre de l’Economie et des Finances du 7 juillet 2014,  fixant la composition et le fonctionnement du comité du FART.

Il a ensuite exposé le schéma du modèle de gouvernance et de financement du transport public urbain. Ce à trois niveau modèle consiste en :

1 – Des autorités locales fournissant des ressources financières et techniques,

2 – Des sociétés de développement local chargées de l’investissement dans le transport urbain et de la rémunération

     forfaitaire contractuelle des sociétés de transport,

3 - Des sociétés de transport qui fournissent le service de transport public aux usagers.  

M. le Wali a invité les élus à s’impliquer d’avantage dans pour résoudre des problèmes de gestion de la circulation et de la voirie (partage de l’espace public, gestion efficace du stationnement, régulation de la circulation…) et à veiller à l’articulation entre le plan de déplacement urbain PDU et les documents d’urbanisme.

Pour sa part, M. Fouad El Omari, Président de l’AMPCC, a remercié le Ministère de l’Intérieur et les partenaires pour leur accompagnement et a fait remarquer que le secteur du transport public est devenu une priorité des autorités publiques qui ne cessent d’œuvrer pour son amélioration.

Il a ensuite appelé au renforcement de la position des collectivités territoriales en matière de planification des déplacements urbains et à adopter une taxe dédiée au transport public dans le cadre de l’amendement de la fiscalité locale. Il a en outre précisé que l’AMPCC va ouvrir les différents chantiers en relation avec les services publics aux usagers.

Les travaux de la journée de réflexion se sont poursuivis à travers la tenue de deux sessions :

Session 1 : Eclairage sur la gouvernance et le financement des transports publics

Cette session a été marquée par la présentation des expériences de gouvernance du secteur de transport public au niveau de grandes villes marocaines et des enseignements des dernières recherches internationales en matière de financement du secteur. Des présidents de communes, des représentants des ministères et des institutions nationales et internationales se sont intervenues par la suite sur les défis et contraintes spécifiques et les potentiels d’amélioration.

Session 2 : Convergence des perspectives et champs d’intervention prioritaires

Au cours de cette session, les participants ont débattu autour de trois questions :

-          Quelle organisation institutionnelle efficace pour le transport urbain ?

-          Comment financer les investissements dans les transports publics et optimiser les dépenses d’exploitation ?

-          Quelle plus-value peut-on espérer d’une meilleure articulation avec l’urbanisation et comment la renforcer ?

A l’issue des débats, les participants ont convenu de la nécessité d’explorer d’autres pistes de sources de financement et ont insisté sur l’articulation des Plans de déplacements urbains avec les documents d’urbanisme et l’implication des différents intervenants au niveau local. 

 
lieuIl y a lieu de signaler que la journée d’étude a réuni les présidents des Conseils des grandes agglomérations (Agadir - Casablanca -  Fès  -  Kenitra  -  Marrakech  -  Oujda  -  Rabat  -  Tanger  -  Témara  -  Tétouan  -  Salé) avec les responsables des Ministères concernés (Intérieur, Finances, Equipement et Transport, Urbanisme) et des représentants de la coopération internationale (Agence Française de Développement, Banque Mondiale, Centre de Marseille pour l'Intégration en Méditerranée, Fonds Mondial pour le Développement des Villes et Coopération pour le Développement et l'Amélioration des Transport Urbains et Périurbains) pour échanger sur les thèmes de la gouvernance du système de transport public urbain, des mécanismes de financement pérennes et de l’articulation avec l’urbanisme.

Elle a été organisée dans le cadre du programme CoMun de la GIZ, conduit en collaboration avec la Direction Générale des Collectivités Locales. Ce programme vise la création de réseaux de villes, le partage du savoir-faire et l’appui des projets de développement urbain au Maghreb.

A côté du Réseau Marocain de Transport Public « REMATP », le programme intervient au niveau de trois autres réseaux:

-          Réseau Marocain de la Gestion des Déchets Urbains (REMAGDU),

-          Réseau Marocain des Anciennes Médinas (RMMA)

-          Réseau Marocain de la Maîtrise de l’Energie (REMME)

Pour télécharger:

Le nouveau modèle de gouvernance du transport public

Quel modèle de gouvernance pour le transport public urbain dans les agglomérations marocaine?

Qui fait quoi en matière de transport urbain?

07/11/2014